|| APPELS 3/4 ||

Zones libres

••• J'en appelle à toutes et à tous à comprendre qu'il y a bien mieux à faire de vouloir transformer les FAIs en auxilliaires de police s'usant, en une course sans fin, à pourchasser l'internaute délinquant. Mais, bien au contraire, de les obliger, par la voie de cette législation, à créer en leur sein un site de 'consommation libre', en hébergement, téléchargement, diffusion en streaming, et toute méthode présente et à venir, de tout genre d'oeuvre de l'esprit présent et à venir, avec l'accord des ayants-droit, en contrepartie du dit pourcentage sur bénéfices commerciaux, moyennant un libre ajustement du prix des abonnements. Cela afin de:

• Permettre un véritable et vérifiable décompte des oeuvres 'consommées' au lieu de procéder par sondage, sans requérir l'adresse IP de l'internaute.

• Marginaliser le peer-to-peer plutôt que de le criminaliser, de sorte qu'il ne redevienne plus que ce pourquoi il a été conçu: un magnifique outil d'échange pour professionnels et spécialistes, quelque soit le domaine.

• Re-channeliser tous les offres numériques dites 'légales' dans des structures vérifiables et transparentes.

••• J'en appelle à tous les ayants-droit, artistes, producteurs et éditeurs, à comprendre l'intérêt qu'il y aurait à y verser la totalité de leurs oeuvres, afin de rendre ces sites de 'libre consommation' incontournables, et garantir l'efficacité des décomptes et marginalisations ci-dessus décrits. J'en appelle à celles des entreprises d'offre numérique dite 'légale' qui prétendent réellement oeuvrer pour la création, de le faire au sein des sites de 'consommation libre' des FAI, leur mettant à disposition et leur catalogue et leur savoir-faire, moyennant une part de des bénéfices de ces derniers, et obtenir ainsi bien plus: le label de véritable contributeur à la Création, semblable au label Vert que notre époque écolo-inquiète rend déjà si attrayant à bien des entreprises.

Lisibilité

••• J'en appelle à toutes et à tous, institutions nationales et supra-nationales incluses, à cesser de mettre en concurence les sociétés de gestion collective des droits, et bien plutôt de les inciter à la transparence et à l'harmonisation de leurs règlements adossés à cette législation universelle, afin de pallier à la confusion que l'exponentielle démultiplication des offres, des moyens, des méthodes et des sources d'exploitation que le numérique engendre, aux dépens de talentueux créateurs condamnés à rester dans l'ombre pour avoir commis le crime de ne pas s'y prêter avec grâce et intelligence. Je nous appelle à en finir avec ce foisonnement d'accords uni/bi/tri-latéraux et autres package deals entre téléphonistes et majors, entre sociétés de gestion collective et sites de streaming, ou le moins offrant l'emporte du simple fait que les miettes valent mieux que rien; en finir avec cette démagogie pseudo-progressiste qui tient à associer liberté numérique à éparpillement numérique, confusion qui ne sert ni l'internaute, ni l'artiste, ni personne au bout du compte.

Universalité

••• J'en appelle à toutes et à tous de faire de cette législation une règle unique s'appliquant à toute la création numérisable, de la photo au cinéma, du logiciel au livre, quand bien même, dans un premier temps, la part qui leur serait accordée serait probablement symbolique en comparaison avec celle accordée à la musique enregistrée: cette dernière connait un naufrage que les autres secteurs de la création numérisable ne connaissent pas encore. La législation devrait prévoir une périodicité de ré-évaluation des ratios de partage entre les domaines de création, présents et futures. Il est néanmoins impératif que tous les domaines soient concernés d'une manière ou d'une autre, dès l'élaboration de la règle, pour les raisons suivantes:

• Nous avons besoin du concours de tous, pour espérer un jour imposer une telle législation. Aucune voix 'numérisable' ne sera de trop.

• C'est une manière de dire l'universalité de notre requête: il s'agit bien de la création numérisable, quelle qu'elle fut, quelle qu'elle soit, et quelle qu'elle sera demain, en tout endroit de l'univers habité par l'humain.

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Sun, Jan 3, 2010

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