|| CONCLUSION ||

••• J'ai conscience que bien de mes reflexions et de mes propositions ont déjà été maintes fois énoncées, proposées, débattues, adoptées, abandonnées et reprises ici ou là, par untel ou untel. La différence que je revendique, c'est de dire à la fois:

• La dénonciation sans appel de toute législation répressive à l'égard de l'internaute, comme de toute diabolisation des artistes et des organismes agissant en leur nom.

• L'appel à la cessation des antagonismes fratricides, des anathèmes simplistes; il n'y a ni vainqueur, ni vaincu dans ce drame. Il n'y a, à terme, que la perte d'une raison de vivre: la culture.

• Le voeu que tous, FAI et autres futurs contributeurs compris, comprennent l'intérêt qu'il y a pour tous à s'entendre sur un modèle de base, porteur d'une multitude de modèles libres, et non sur le fait accompli d'une multitude incohérente de modèles s'anihilant les uns les autres.

••• L'artiste 'le plus piraté' que j'ai pu être sait trop bien ce que spoliation veut dire. Pourtant jamais je n'en rendrai mes fans coupables, qu'ils agissent légalement ou illégalement, à moins d'en tirer profit pécunier. Il me paraît bien plus pertinent de m'en remettre au système, lorsqu'il omet d'oeuvrer à m'acheminer ce qui me revient de droit, en laissant les fans devant le choix de la légalité ou de l'illégalité, pour des raisons qui ne sont plus à expliquer.

••• Ce qui m'importe, c'est la cohérence d'une vision, d'un projet qui ne peut se cantonner à un seul pays ou un seul continent, quand bien même il est probable qu'il faille commencer quelque part, dans l'espoir que la validité du système finisse par l'emporter jusque sur les zones de non-droit, de la même manière qu'internet a réussi à s'affranchr des frontières terrestres.

••• J'ai conscience que bien de mes reflexions et de mes propositions arrivent un peu tard, dans un imbroglio juridico-politique aux multiples péripéties qui sembleraient les avoir rendues à jamais obsolètes. Mais le fait accompli n'a jamais légitimé un dommage subi. En désigner les vrais responsables, ce n'est nullement les condamner, c'est tout autant favoriser une prise de conscience, le début de toute révolution. Nous pouvons encore agir.

••• La tâche est encore devant nous, immense, voire utopique, c'est certain. C'est précisément ce qui la rend incontournable. Réveillons-nous.

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Sun, Jan 3, 2010

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